Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/204

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des lois d’une telle assemblée, puisque son devoir est non seulement de veiller à entretenir l’amitié entre les convives, mais encore de faire servir leur réunion à en resserrer les nœuds de plus en plus.

CLINIAS.

Rien de plus vrai.

L’ATHÉNIEN.

Ainsi, il faut mettre à la tête de cette troupe échauffée par le vin un chef sobre et sage ; car s’il a les qualités contraires, s’il est jeune, peu sage, et qu’il fasse la débauche avec eux, il aura bien du bonheur, s’il n’en résulte quelque grand mal.

CLINIAS.

J’en conviens.

L’ATHÉNIEN.

Que si, même en supposant ces assemblées aussi parfaitement réglées dans les États qu’elles peuvent l’être, on les condamne, et on trouve à redire au fond même de la chose, il se peut faire que cette censure soit fondée en raison. Mais si on ne les blâme que parce qu’on en a vu remplies des plus grands désordres, il est évident, premièrement qu’on ignore que les choses ne se passent point comme elles doivent se passer ; en second lieu, que toute autre chose pa-