Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/210

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père en fils, elle a toujours été très attachée aux Athéniens.

L’ATHÉNIEN.

De votre part, tout me paraît bien disposé pour m’entendre : de la mienne, je puis répondre de ma bonne volonté ; mais je crains que le pouvoir ne la seconde point. Essayons cependant. Commençons par définir ce que c’est que l’éducation, et quelle est sa vertu. Nous ne pouvons nous dispenser d’entamer par là le discours qui est entre nos mains, jusqu’à ce qu’il nous conduise par degrés au Dieu du vin.

CLINIAS.

Entrons donc par là en matière, si tu le trouves bon.

L’ATHÉNIEN.

Voyez si l’idée que je me forme de l’éducation est de votre goût.

CLINIAS.

Quelle est-elle ?

L’ATHÉNIEN.

La voici. Je dis que pour devenir un homme excellent en quelque profession que ce soit, il faut s’exercer dès l’enfance dans tout ce qui peut y avoir rapport, pendant ses divertissements comme dans les moments sérieux : par exemple,