Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/234

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que [654a] ces mêmes Divinités qui président à nos fêtes nous ont donné le sentiment de la mesure et de l’harmonie avec celui du plaisir. Ce sentiment règle nos mouvements sous la direction de ces Dieux, et nous apprend à former entre nous une espèce de chaîne par le chant et la danse ; de là le nom de chœur dérivé naturellement du mot qui signifie joie[1]. Goûtez-vous ce discours, et convenez-vous que nous tenons d’Apollon et des Muses notre première éducation ?

CLINIAS.

Oui.

L’ATHÉNIEN.

Ainsi, n’avoir aucune éducation, et n’avoir aucun usage du chœur ; [654b] être bien élevé, et être suffisamment versé dans les exercices du chœur, selon nous ce sera la même chose.

CLINIAS.

Sans doute.

L’ATHÉNIEN.

Mais l’art des chœurs, la chorée, embrasse le chant et la danse.

CLINIAS.

Nécessairement.

  1. Platon dérive Χορὸς, chœur, de Χαρὰ, joie.