Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/310

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vernement parfait. Voilà ce qui doit faire de nouveau la matière de notre entretien, si vous n’êtes pas mécontents de ce que nous avons dit jusqu’à présent.

MÉGILLE.

Étranger, si quelque dieu nous garantissait que ce nouvel examen [683c] des lois nous fournira d’aussi beaux discours et non moins développés que ceux que nous venons d’entendre, je m’engagerais à faire avec toi une longue route, et cette journée me paraîtrait courte, quoique nous soyons dans la saison où le soleil passe des signes d’été aux signes d’hiver.

L’ATHÉNIEN.

Ainsi vous trouvez bon que nous entamions cette nouvelle conversation.

MÉGILLE.

Oui, sans doute.

L’ATHÉNIEN.

Transportons nous donc par la pensée au temps où vos ancêtres se rendirent entièrement maîtres de Lacédémone, d’Argos, de Messène [683d] et de leur territoire. Alors, comme le porte l’histoire fabuleuse de ce temps, ils jugèrent à propos de partager leur armée en trois, et d’aller établir trois États différents, Argos, Messène et Lacédémone.