Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/32

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chacune des espèces qui la composent… Elle doit suivre une route bien différente de celle des législateurs de nos jours, qui s'occupent uniquement du point qu'ils ont besoin de régler pour le moment, celui-ci des héritages et des héritières, celui-là des violences, d'autres enfin d'une foule de choses de cette nature ; au lieu que, selon nous, la vraie manière de pro céder en fait de lois est de commencer par la vertu… Il ne faut pas borner ses vues à une seule partie de la vertu, et encore à la moins considérable…

» Il faut rechercher une législation qui ait l'avantage de rendre heureux ceux qui l'observent, en leur procurant tous les biens. Or, il y a des biens de deux espèces, les uns humains, les autres divins. Les premiers sont attachés aux seconds ; de sorte qu'un État qui reçoit les plus grands acquiert en même temps les