Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/329

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
CLINIAS.

Assurément.

L’ATHÉNIEN.

La cinquième, je pense, que le plus fort commande au plus faible.

CLINIAS.

C’est là un empire auquel on est bien forcé de se soumettre.

L’ATHÉNIEN.

C’est aussi le plus commun chez tous les êtres, et il est selon la nature[1], comme dit quelque part Pindare le Thébain. Mais de toutes les maximes la meilleure est la sixième, qui ordonne à l’ignorant d’obéir, et au sage de gouverner et [690c] de commander. Cet empire, très sage Pindare, j’ose dire qu’il n’est pas contre la nature, et que ce qui est vraiment selon la nature, c’est l’empire de la loi sur des êtres qui la reconnaissent volontairement et sans violence.

CLINIAS.

Tu as parfaitement raison.

L’ATHÉNIEN.

Nous mettons l’empire du sort pour le septième, comme fondé sur le bonheur et sur une

  1. Pindare, Fragmens, éd. Heyne, t. 10, p. 76. Voyez le livre IV des Lois.