Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/359

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MÉGILLE.

Tu as raison.

L’ATHÉNIEN.

Voici donc le but de toute cette discussion.

MÉGILLE.

Quel but ?

L’ATHÉNIEN.

Nous avons dit que le législateur doit se proposer trois choses dans l’institution de ses lois ; savoir, que la liberté, la concorde et les lumières règnent dans l’état qu’il entreprend de policer. N’est-il pas vrai ?

MÉGILLE.

Oui.

[701e] L’ATHÉNIEN.

Pour le prouver, nous avons choisi le gouvernement le plus despotique et le gouvernement le plus libre, et nous avons recherché ce qu’ils valent l’un et l’autre ; et, les ayant pris tous deux dans une juste mesure, d’autorité pour le premier, et de liberté pour le second, nous avons vu que, tant que les choses ont subsisté sur ce pied, tout y a réussi admirablement ; qu’au contraire, depuis qu’on y a porté d’un côté l’obéissance, et de l’autre l’indépendance, aussi loin qu’elles peuvent aller, il n’en est arrivé rien de bon ni à l’un ni à l’autre.