Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/405

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cissemens, l’instruit à son tour, autant qu’il est en son pouvoir, ne lui prescrit point de remèdes qu’il ne l’ait auparavant déterminé par de bonnes raisons à les prendre ; et c’est toujours par la persuasion et la douceur [720e] qu’il tâche ainsi de le rendre peu à peu à la santé. Quel est à ton avis le meilleur de ces deux médecins ? et j’en dis autant des maîtres de gymnase ; quel est le meilleur, ou de celui qui emploie deux moyens pour arriver à son but, ou de celui qui ne se sert que d’un seul, et encore du moins bon et du plus dur ?

CLINIAS.

Celui qui sait à la fois commander et persuader l’emporte de beaucoup sur l’autre.

L’ATHÉNIEN.

Veux-tu que nous considérions l’usage de ces deux méthodes, l’une double, l’autre simple, par rapport à la législation ?

CLINIAS.

Très volontiers.

L’ATHÉNIEN.

Au nom des Dieux, dis-moi quelle est la première loi que portera le législateur ? Ne commencera-t-il pas par régler le point qui, suivant l’ordre de la nature, [721a] est le fondement et le principe de la société politique ?