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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/467

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CLINIAS.

Eh bien, quel moyen imaginons-nous pour arriver à ce but ?

L’ATHÉNIEN

Le voici. Enfants des Crétois, je dis qu’il faut que les Cnossiens, en vertu de la supériorité de leur ville sur les autres, doivent de concert avec ceux qui se rendront dans la nouvelle colonie, choisir trente-sept personnes, dont dix-neuf prises parmi les nouveaux citoyens, et les dix-huit autres tirées de Cnosse même. [753a] Tu seras de ce nombre, Clinias, et les Cnossiens emploieront l’insinuation, ou même une douce violence, pour te déterminer avec les dix-sept autres à prendre la qualité de citoyen dans cette colonie,

CLINIAS.

Quoi donc, étranger, Mégille et toi n’y viendrez-vous pas avec nous ?

L’ATHÉNIEN

Athènes et Sparte ont trop de fierté pour cela : d’ailleurs elles sont trop éloignées l’une et l’autre, au lieu que tu as toutes les facilités possibles, et les autres fondateurs de la colonie aussi bien que toi. [753b] Voilà tout ce qu’il y a de mieux à faire dans les circonstances présentes ; mais avec le temps, quand le nouvel État aura pris quelque consistance, ses élections se feront