Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/519

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autres peuples de la Grèce, cette difficulté est incomparablement plus grande au sujet des ilotes de Lacédémone ; l’embarras est moindre pour les Mariandyniens, esclaves des habitants d’Héraclée, [776d] et pour ceux de Thessalie appelés Pénestes[1]. Lorsqu’on jette les yeux sur ce qui se passe là et ailleurs, sait-on que régler touchant la possession des esclaves ? Quant à ce que je viens de dire à ce propos comme en passant, et qui ta donné lieu de me demander une explication de ma pensée, voici ce que c’est. Nous savons qu’il n’est personne qui ne dise qu’il faut des esclaves fidèles et affectionnés : car il s’en est trouvé beaucoup qui ont montré plus de dévouement que des frères et des fils, et qui ont sauvé à leurs maîtres la vie, [776e] les biens et toute leur famille: nous savons, dis-je, qu’on parle ainsi des esclaves.

MÉGILLE.

A la bonne heure.

  1. Sur les Mariandyniens voyez Aristote, Polit., VII, 5; Athénée, VI, 85; t. II, 510; Strabon, XII; Pausanias, Élide. Strabon parle aussi des Pénestes, ibid., et Suidas au mot Πένεσθαι. Aristote, Polit., Il, explique pourquoi les Ilotes se sont révoltés souvent contre les Spartiates, les Pénestes contre les Thessaliens, et jamais les Périœciens contre les Crétois.