Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/536

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par les noms de manger, de boire, et de penchant [783d] vers les plaisirs de l’amour.

CLINIAS.

Nous ne les oublierons pas, étranger.

L’ATHÉNIEN

Fort bien. Revenons aux nouveaux mariés : enseignons-leur comment ils doivent se comporter pour faire des enfants, et menaçons de quelques lois ceux qui ne voudraient pas obéir.

CLINIAS.

Comment ?

L’ATHÉNIEN

Il faut que l’époux et l’épouse se mettent dans l’esprit qu’ils doivent, autant qu’il dépend d’eux, donner à la [783a] république les enfants les mieux faits pour le corps et pour l’âme. Or dans les actions que les hommes font en commun, si chacun est attentif à soi-même et à ce qu’il fait, l’ouvrage ne peut manquer d’être beau et parfait: le contraire arrive, lorsqu’on n’a pas cette attention, ou qu’on n’est pas en état de l’avoir. Que le mari s’occupe donc sérieusement de sa femme et de la production des enfants ; que la femme en fasse autant de son côté ; surtout pendant le temps où ils n’auront encore eu aucun [784a] fruit de leur mariage. Nous choisirons des femmes pour veiller là-dessus, au nombre et dans