Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/645

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pugilat, tout cela n’étant d’aucune utilité pour la guerre. Mais à l’égard de la lutte droite[1], qui consiste en certaines inflexions du col, des mains, des côtés, qui n’a rien que de décent dans ses postures, de louable dans ses efforts pour vaincre, et dont le but est d’acquérir la force et la santé, il ne faut point la négliger, parce qu’elle sert à tout genre d’exercice ; et lorsque la suite de nos lois nous conduira à en parler, nous prescrirons aux maîtres de donner sur tout cela des leçons [796b] à leurs élèves avec bienveillance, et à ceux-ci de les recevoir avec reconnaissance. Nous ne négligerons pas non plus les danses imitatives qui nous paraîtront mériter qu’on les apprenne, telle qu’est ici la danse armée des Curetés, et à Lacédémone celle des Dioscures. Chez nous pareillement la vierge Pallas, protectrice d’Athènes, ayant pris plaisir aux jeux de la danse, n’a pas jugé qu’elle dût prendre ce divertissement les mains vides, [796c] mais qu’il convenait qu’elle dansât armée de toutes pièces. Il serait donc à propos que les jeunes garçons et les jeunes filles, pour faire honneur au présent de la déesse, sui-

  1. La lutte droite où l’on se tenait de debout (ὀρθοπάλη) en opposition à la lutte par terre (ἀνακλινοπάλη), où les deux adversaires se couchaient par terre et se disputaient le dessus.