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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/649

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L’ATHÉNIEN.

Oui, cela même.

CLINIAS.

Sois sûr que nous écouterons avec toute l’attention et la bienveillance possible ce que tu nous diras là-dessus.

L’ATHÉNIEN.

La chose le mérite.

CLINIAS.

Tu n’as qu’à parler.

L’ATHÉNIEN.

Excitons-nous donc mutuellement à être plus attentifs que jamais. Si l’on excepte ce qui est mauvais de sa nature, nous trouverons que dans tout le reste rien n’est plus dangereux que le changement, et dans les saisons, et dans les vents, et dans le régime du corps, et dans les habitudes [797e] de l’âme : je ne dis pas dangereux en un point, et non en un autre, je dis dangereux en tout, hormis, comme je viens de le dire, ce qui est mauvais en soi. Si l’on jette les yeux sur ce qui se passe à l’égard du corps, on verra que, quel que soit le genre de nourriture, de breuvage et d’exercice que l’on adopte, après le premier trouble, ce régime de vie produisant avec le temps les effets qui lui sont propres, [798a] on s’y fait, on s’apprivoise, on se familiarise avec lui, et on y trouve une source de plaisir et de santé. Et si la néces-