Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/666

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viens de te dire. Tu veux : que l’homme ne soit pas quelque chose de si méprisable, et qu’il mérite [804c] quelque attention : j’y consens ; poursuivons notre discours. Nous avons parlé de la construction des gymnases et des écoles publiques, qu’on bâtira au milieu de la ville en trois endroits différents. Hors de l’enceinte de la ville et autour des murs, on fera aussi trois écoles de manège, sans parler d’autres emplacements spacieux et commodes, où notre jeunesse apprendra et exercera à tirer de l’arc et à lancer toute sorte de traits : et si nous ne nous sommes pas assez expliqués plus haut, nous voulons que ce qui vient d’être dit ait force de loi. Il y aura pour chacun de ces exercices des maîtres étrangers, [804c] que nous engagerons à prix d’argent à se fixer chez nous, et à élever leurs disciples dans toutes les connaissances qui appartiennent à la musique et à la guerre. On ne laissera pas à la disposition des parents d’envoyer leurs enfants chez ces maîtres, ou de négliger leur éducation : mais il faut que tous, hommes et enfants, comme l’on dit, se forment, autant qu’il se pourra, à ces exercices, par la raison qu’ils sont moins à leurs parents qu’à la patrie. Si j’en suis cru, la loi prescrira aux femmes les mêmes exercices [804e] qu’aux hommes ; et je ne crains pas que la course à cheval et la