Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/668

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versation s’étendre convenablement : quand elle sera ainsi étendue, nous choisirons ce que nous jugerons de meilleur.

CLINIAS.

On ne peut mieux répondre : je me reproche de t’avoir proposé cette difficulté. [805c] Continue donc à nous dire sur ce sujet ce qui te plaira davantage.

L’ATHÉNIEN.

Le voici, mon cher Clinias. Si, comme je le disais à l’instant, les faits ne démontraient point que mon projet est possible, alors il serait permis peut-être de le combattre par des raisonnements. Mais désormais, ceux qui ne veulent point me passer cette loi, n’ont qu’à chercher d’autres difficultés à m’opposer ; et pendant ce temps, je ne cesserai pas d’exhorter à rendre le plus qu’il sera possible l’éducation et les autres choses [805d] communes aux femmes et aux hommes. En effet, voici, ce me semble, comme on doit penser à ce sujet. Si les femmes ne partagent pas les mêmes exercices avec les hommes, n’est-il pas nécessaire de leur assigner quelque genre de vie particulier ?

CLINIAS.

Sans doute.

L’ATHÉNIEN.

Mais entre les genres de vie usités de nos jours,