Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/670

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lorsqu’ils les verront marcher à eux en bon ordre. Il est évident qu’en menant un pareil genre de vie, elles n’oseront jamais imiter les femmes Sauromates, qui, comparées aux autres femmes, pourraient passer [806c] pour des hommes. Que ceux qui voudront approuver les règlement de vos législateurs sur cet article, les approuvent. Pour moi je persiste dans mon sentiment, le veux qu’un législateur achève un plan, qu’il ne fasse point les choses à demi ; il ne faut pas qu’en laissant les femmes mener une vie molle, somptueuse sans règle ni conduite, et en se bornant à donner aux mâles une éducation excellente, il laisse à l’État un demi-bonheur au lieu d’un bonheur accompli.

MÉGILLE.

Que ferons-nous, Clinias ? Souffrirons-nous que cet étranger fasse ainsi des incursions sur Sparte ?

CLINIAS.

[806d] Il le faut bien : puisque nous lui avons donné permission de tout dire, laissons-le aller jusqu’à ce que nous soyons parvenus au terme de notre législation.

MÉGILLE.

A la bonne heure.

L’ATHÉNIEN.

C’est donc a moi d’expliquer à présent ce qui vient après ceci.