Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/704

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L’ATHÉNIEN.

Ainsi mettons dès ce moment ces sciences au nombre de celles qui sont nécessaires, afin de ne laisser aucun vide dans nos lois. Toutefois mettons-les, à condition que ce seront comme des espèces de gages qu’on pourra retirer du reste des lois, s’il arrive que ce règlement ne plaise point, ou à moi qui en suis l’auteur, ou à vous pour qui il est fait.

CLINIAS.

Tu proposes une condition raisonnable.

L’ATHÉNIEN.

Examine à présent si ce que je vais dire sur la nécessité de l’étude de l’astronomie pour les jeunes gens obtiendra notre suffrage ou non.

CLINIAS.

Parle.

L’ATHÉNIEN.

Il y a à ce sujet une erreur tout-à-fait étrange, et qui n’est pas tolérable.

CLINIAS.

[821a] Quelle est-elle ?

L’ATHÉNIEN.

On dit qu’il ne faut point chercher à connaître le plus grand des dieux, et tout cet univers, ni étudier curieusement les causes des choses, car il y a de l’impiété dans ces recherches. Il me semble au contraire que c’est fort bien fait de s’y appliquer.