Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/766

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on les exposera en vente sur la place publique, dans les lieux marqués par les gardiens des lois, de concert avec les agoranomes et les astynomes, qui choisiront pour cela des endroits convenables et fixeront le prix des marchandises : là se feront les échanges d’argent pour des marchandises et de marchandises pour de l’argent, sans qu’il soit permis à personne de livrer sa marchandise à crédit. Quiconque l’aura livrée ainsi comptant sur la bonne foi de l’acheteur, ne pourra se plaindre, soit qu’on le paye ou non, parce qu’il n’y aura point d’action en justice pour ces sortes de ventes. Si on vendait ou si on achetait une chose en plus grande quantité et plus cher qu’il n’est marqué par la loi, qui a spécifié jusqu’où on peut élever ou baisser le prix des marchandises sans permettre d’aller au delà, on inscrira alors le surplus chez les gardiens des lois, et on effacera le déficit. Il en sera de même par rapport aux étrangers établis dans notre cité, touchant l’état qu’ils donneront de leurs biens. Quiconque voudra et pourra prendre un établissement chez nous aux conditions prescrites, sera libre de le faire. Ces conditions sont qu’il saura un métier ; qu’il ne demeurera pas plus de vingt ans, à compter du jour où il aura été inscrit ; qu’on n’exigera rien de lui pour le recevoir, sinon la promesse ; de se bien comporter; qu’il ne payera aucun