Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/874

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substance est de nature à ne pouvoir être saisies par aucun de nos sens corporels, et qu’elle n’est visible qu’aux yeux de l’esprit. Essayons donc par la seule intelligence et la pensée de nous en former cette idée.

CLINIAS.

Quelle idée ?

L’ATHÉNIEN.

Si c’est une ame qui dirige les mouvemens du soleil, nous ne pouvons guère nous tromper en assurant qu’elle le fait d’une de ces trois manières.

CLINIAS.

Quelles sont-elles ?

L’ATHÉNIEN.

Ou bien elle est au dedans de ce corps rond que nous voyons, et elle le transporte partout, comme notre ame transporte notre corps : ou bien se donnant à elle-même un corps étranger, soit de feu, soit de quelque substance aérienne, ainsi que quelques uns le prétendent, elle se sert de ce corps pour pousser de force celui du soleil ; ou enfin dégagée elle-même de tout corps, elle dirige le soleil par d’autres pouvoirs tout-à-fait admirables.

CLINIAS.

Oui.

L’ATHÉNIEN.

C’est une nécessité que l’ame gouverne l’u-