Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/89

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dit : cela tient à la différence tant de fois signalée de ces deux ouvrages. Dans les Lois, il y a plus d'indulgence pour la faiblesse humaine et les besoins de la nature. À ces lois positives Platon ajoute les plus sages conseils : il recommande de chercher moins le bonheur dans la parfaite ressemblance des caractères, que dans des différences sagement assorties. Il veut qu'on mêle les caractères pour les tempérer et les améliorer l'un par l'autre, comme on mêle les liqueurs dans une coupe où le vin tout seul fermente et bouillonne, tandis que, corrigé par le mélange d'une autre divinité sobre, il devient par cette heureuse alliance un breuvage sain et excellent. Les époux mariés, Platon les suit dans leur ménage, leur recommande la tempérance dans les plaisirs, et va même jusqu'à régler ce qui regarde la procréation des enfants. Il revient ici sur une institution dont il a déjà parlé