de femme qu’il était auparavant ; et cependant la métamorphose contraire d’homme en femme serait de tous les châtimens le plus naturel à l’égard d’un guerrier qui a jeté ses armes ; mais puisque son attachement pour la vie a presque fait cette métamorphose, afin de le tenir désormais éloigné de tout danger et de prolonger avec ses jours sa honte et sa lâcheté, la loi ordonne ce qui suit : Le guerrier qui sera convaincu d’avoir perdu honteusement ses armes, ne pourra être employé comme soldat ni par les généraux ni par aucun des officiers ; il ne fera partie d’aucun corps militaire. Si un chef contrevient à cette défense, les censeurs le taxeront à mille dragmes d’amende, si c’est un citoyen de la première classe ; à cinq mines, s’il est de la seconde ; à trois, s’il est de la troisième ; à une, s’il est de la quatrième. Quant au guerrier condamné pour sa lâcheté, outre qu’il se tiendra éloigné, comme il lui convient, des périls réservés au courage, il paiera une amende de mille dragmes, s’il est de la première classe ; de cinq mines, s’il est de la seconde ; de trois, s’il est de la troisième ; et d’une, s’il est de la quatrième.
Les magistrats étant, les uns tirés au sort et annuels, les autres choisis par voie de suffrage et pour plusieurs années, comment nous y pren-