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autres artisans sont-ils plus éloignés de se connaître eux-mêmes ; en effet, ils ne connaissent pas même ce qui est à eux, et leur art les attache à des choses qui leur sont encore plus étrangères [131b] que ce qui est immédiatement à eux ; car du corps ils ne connaissent que ce qui peut lui être utile.
ALCIBIADE.
Tout cela est très vrai.
SOCRATE.
Si donc c’est une sagesse de se connaître soi-même, il n’y a aucun d’eux qui soit sage par son art.
ALCIBIADE.
Je suis de ton avis.
SOCRATE.
Et voilà pourquoi tous ces arts paraissent ignobles et indignes de l’étude d’un honnête homme.
ALCIBIADE.
Cela est certain.
SOCRATE.
Ainsi, pour revenir à notre principe, tout homme qui a soin de son corps, a soin de ce qui est à lui, et non pas de lui ?
ALCIBIADE.
J’en tombe d’accord.