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que nous sommes convenus que ce qui est une source de gain est bon ?
L’ANONYME.
Il paraît.
SOCRATE.
Et te souviens-tu quelle a été l’occasion de cet entretien ?
L’ANONYME.
Mais je le pense.
SOCRATE.
Si tu ne t’en souviens pas bien, je te le rappellerai. N’est-ce pas parce que tu prétendais que les honnêtes gens n’acceptent pas toute espèce de gain ; qu’ils choisissent les bons, et rejettent les mauvais ?
L’ANONYME.
Oui, certainement.
[232b] SOCRATE.
Le raisonnement ne nous a-t-il pas forcé d’avouer que tous les gains, grands ou petits, sont bons ?
ANONYME.
Il m’y a forcé, Socrate, plus qu’il ne me l’a persuadé.
SOCRATE.
Peut-être la persuasion viendra-t-elle ensuite.