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ARGUMENT.

dans l’unité de son action infinie et inépuisable, en dehors et au-dessus du changement, de l’accident et du mode, cause invisible et absolue de toutes les causes contingentes et phénoménales, substance, existence, liberté pure, Dieu. Or, Dieu une fois conçu comme le type de la liberté en soi, et l’âme humaine comme le type de la liberté relative ou de la volonté, il suit que plus l’âme se dégage des liens de la fatalité, plus elle se retire des élémens profanes qui l’environnent, et qui l’entraînent vers ce monde extérieur des images, et des formules aussi vaines que les images, plus elle revient et s’attache à l’élément sacré, au Dieu qui habite en elle ; et mieux elle se connaît elle-même, puisqu’elle se connaît non-seulement dans son état actuel, mais dans son état primitif et futur, dans son essence. C’est là la condition et le complément de toute sagesse, de toute science, de toute perfection.

Voici maintenant les conséquences prati-