Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/304

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Il paraît.

Il paraît donc, repris-je, que pour le corps du moins, ce n’est pas la mesure, mais l’agilité et la vitesse qui constituent la beauté. N’est-il pas vrai ?

Sans doute.

Mais la sagesse faisait partie de la beauté ?

Oui.

Ce n’est donc pas, du moins pour le corps, la lenteur, mais la vitesse qui serait plus sage, si la sagesse fait partie de la beauté.

Il semble.

[159e] Maintenant, continuai-je, le plus beau, de la facilité ou de la difficulté à apprendre ?

La facilité.

Or, l’une consiste à apprendre vite, l’autre avec lenteur et avec mesure ?

Oui.

Et instruire un autre avec promptitude et vitesse, n’est-il pas plus beau qu’avec mesure et lenteur ?

Certainement.

Et en fait de mémoire, quel est le plus beau, de la lenteur et de la mesure, ou de la force et de la vitesse ?

La vitesse et la force.

[160a] L’adresse n’est-elle pas un mouvement rapide de l’âme, et non un mouvement mesuré ?