Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/352

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

tout armé. Il nous a vanté cet homme qui vient de montrer son adresse, et nous a invités à l’aller voir. Nous avons donc jugé à propos d’y venir, et de vous prendre aussi en passant, non-seulement comme spectateurs, mais encore comme conseillers et même comme parties intéressées, à ce qu’il semble : [180a] voilà ce que nous avions à vous communiquer. C’est à vous, présentement, à nous aider de vos conseils, soit que vous approuviez ou que vous condamniez l’exercice des armes, soit que vous ayez d’ailleurs une étude ou un exercice à nous recommander pour un jeune homme ; enfin, puisque vous êtes dans le même cas que nous, vous nous direz ce que vous pensez faire à cet égard.

NICIAS.

Pour moi, Lysimaque et Mélésias, j’approuve fort votre résolution, et suis tout prêt à me joindre à vous ; Lachès n’y sera pas, je pense, moins disposé que moi.

[180b] LACHÈS.

Tu as raison, Nicias, tout ce que Lysimaque vient de dire de son père et de celui de Mélésias, me paraît parfaitement juste, et s’applique non-seulement à eux, mais aussi à nous et à tous ceux qui se mêlent des affaires publiques ; à presque tous, il nous arrive, comme il disait,