Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/400

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NICIAS.

Oui.

SOCRATE.

Tu as répondu dans ce sens ; or, si elle n'est qu'une partie, il doit y en avoir d'autres parties, qui toutes ensemble sont appelées du nom de vertu ?

NICIAS.

Sans doute.

SOCRATE.

Tu reconnais que ce sont les mêmes parties que j'y trouve : outre le courage, je compte encore la sagesse, la justice, et beaucoup d'autres parties ; et toi de même, n'est-ce pas ?

[198b] NICIAS.

Assurément.

SOCRATE.

Bon, nous voilà d'accord là-dessus ; quant aux choses que tu trouves à craindre ou à ne pas craindre, voyons si peut-être tu les entends d'une autre manière que nous. Nous allons te dire ce que nous en pensons ; et si tu n'es pas de notre avis, tu nous apprendras le tien. Nous regardons comme une chose à craindre, tout ce qui inspire de la peur ; et comme une chose qui n'est pas à craindre, tout ce qui n'inspire aucune peur. Or, la peur ne nous vient ni des maux passés ni des maux présens, mais de