Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/408

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nous, qui en avons besoin, et ensuite pour ces jeunes gens, sans épargner pour cela ni soin ni dépense ; car de rester dans l'état où nous sommes, c'est ce que je ne puis conseiller. Si quelqu'un se moque de nous, [201b] de ce qu'à notre âge nous prenons encore des maîtres, alors, je pense, il faudra nous mettre à l'abri sous l'autorité d'Homère, qui dit en quelque endroit : la honte n'est pas bonne à qui est dans l'indigence[1]. Et sans faire attention à ceux qui pourraient y trouver à redire, nous aurons soin de nous et de ces enfans.

LYSIMAQUE.

Ce que tu dis là me plaît, Socrate, et pour moi, si je suis le plus vieux, je veux être aussi le plus empressé à m'instruire en même temps que ces jeunes gens. Fais-moi donc ce plaisir, et viens chez moi demain matin [201c] sans faute, afin que nous avisions aux moyens d'exécuter ce que nous avons résolu. maintenant il est temps de nous séparer.

SOCRATE.

Je n'y manquerai pas, Lysimaque, et demain j'irai chez toi de bonne heure, s'il plaît à Dieu.

  1. Voyez le Charmide, page 205.