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NOTES

quum ad Alcibiadem omnia referantur. Ces anciens interprètes de Platon qui ne croient pas que le but de l’Alcibiade soit aussi futile que le veut Tiedemann, sont Proclus et Olympiodore. Leurs commentaires sont peu connus, et contiennent des choses intéressantes. J’en donnerai ici quelques extraits.

1° Le commentaire de Proclus sur l’Alcibiade était inédit, il y a quelques années. Je l’ai publié dans ma collection de tous les écrits inédits de Proclus (Procli Opera inedita, Parisiis, 1820, chez Levrault), et M. Creuzer l’a publié presque en même temps avec le commentaire d’Olympiodore sur le même dialogue.

Proclus, dans son introduction, part du principe que la connaissance de soi-même est le fondement de toute philosophie, et voulant rechercher quel est le dialogue de Platon par lequel il faut commencer l’étude de la philosophie platonicienne, il trouve que ce dialogue est sans contredit l’Alcibiade, puisque l’Alcibiade traite de là connaissance de soi-même. D’où l’on peut conclure que réellement le professeur Athénien, dans l’explication et l’enseignement du platonisme, débutait par un commentaire sur l’Alcibiade. Procli Opera, t. ii, p. 17.)

Proclus dit que l’Alcibiade avait eu avant lui beaucoup et de célèbres commentateurs : Ἄλλων πολλῶν καὶ καινῶν ἐξηγητῶν λόγοι. Malheureusement, il ne le nomme pas.