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Or est-il quelqu’un qui veuille être à plaindre et malheureux ?
Je ne le crois pas, Socrate.
Si donc personne ne veut être tel, personne aussi ne veut le mal. En effet, être à plaindre, qu’est-ce autre chose que désirer le mal et se le procurer ?
Il paraît [78b] que tu as raison, Socrate : personne ne veut le mal.
Ne disais-tu pas tout à l’heure que la vertu consiste à vouloir le bien et à pouvoir se le procurer ?
Oui, je l’ai dit.
N’est-il pas vrai que dans cette définition, le vouloir est commun à tous, et qu’à cet égard nul homme n’est meilleur qu’un autre ?
J’en conviens.
Il est clair, par conséquent, que si les uns sont