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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/834

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définition ne lui appartienne point ; mais quand même on admettrait avec Schleiermacher que c’est une ancienne définition de Platon que les philosophes de son temps avaient mal accueillie et qu’il défend ici dans une certaine mesure, tout en lui préférant et lui substituant la vraie définition de la figure comme borne du solide, toujours est-il certain que Platon se prononce positivement pour la dernière définition et l’adopte comme sienne. Il est donc inexact d’argumenter contre lui de la première définition, puisqu’il l’abandonne. Il y a plus : on ne peut pas argumenter davantage de la définition qu’il présente ensuite de la couleur, comme émanation de la figure ; car cette définition est mise par lui-même bien au-dessous de la première définition de la figure comme inséparable de la couleur. Nous savons qu’elle n’est pas de Platon, et qu’il ne la cite que pour mieux se faire entendre de Menon, en se placant un moment dans le système philosophique avec lequel il est familier : elle est d’Empédocle, maître de Gorgias, lequel est le maître chéri de Menon, et elle appartient à la philosophie atomistique, comme le remarque Schleiermacher. Ainsi, des deux définitions en question, l’une n’est mise en avant et montrée un instant, pour ainsi dire, qu’afin d’être un peu défendue, puis retirée, et sinon désavouée au moins remplacée ; et l’autre est absolument étrangère