Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/84

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clès a négligé un aussi heureux naturel que le tien ?

ALCIBIADE.

C’est moi seul, je pense, qui en suis cause, en ne m’appliquant point du tout à ce qu’il me dit.

[119a] SOCRATE.

Mais, parmi tous les Athéniens, et parmi les étrangers, libres ou esclaves, peux-tu m’en nommer un seul que le commerce de Périclès ait rendu plus habile, comme je te nommerai un Pythodore, fils d’Isolochus, et un Callias, fils de Calliade, qui, pour cent mines, sont tous deux devenus très habiles dans l’école de Zenon[1] ?

ALCIBIADE.

Vraiment, je ne le saurais.

SOCRATE.

A la bonne heure. Mais que prétends-tu faire de toi, Alcibiade ? Veux-tu demeurer comme tu es, ou prendre un peu soin de toi ?

[119b] ALCIBIADE.

Délibérons-en tous les deux, Socrate. J’entends fort bien ce que tu dis, et j’en demeure d’accord : oui, tous ceux qui se mêlent des affaires de la

  1. Zénon, d’Élée, disciple de Parménide. Voyez le Parménide.