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ADDITIONNELLES.

Nuées ; la seconde n’était pas propre à en détruire l’effet ; car les nouvelles études de Socrate achevèrent ce qu’avaient commencé les premières » et si la physique d’Anaxagore lui avait fait ébranler les divinités du soleil et de la lune, le sentiment d’une Providence partout présente et surtout dans l’âme lui enseigna à les remplacer avec avantage. — La conséquence de tout ceci est qu’il ne faut point se révolter contre ce qui a été, car ce qui a été était ce qui devait être. Platon peut avoir rendu justice à la grâce supérieure du génie d’Aristophane, et Aristophane peut avoir rend justice à l’excellent caractère de Socrate, sans que pour cela les choses aient moins suivi leur cours. Socrate dans sa vieillesse fut traduit devant l’aréopage ; Socrate jeune avait été traduit devant le peuple par Aristophane : c’était toujours le même Socrate, et l’esprit qui inspira Aristophane et celui qui entraîna l’aréopage était aussi le même esprit.

Rapports du Banquet aux autres dialogues.

Dans le discours d’Aristophane, l’amour est le désir de trouver sa moitié, son semblable, comme dans le discours d’Éryximaque l’amour est l’harmonie qui résulte des contrastes. Ces deux points de vue ont été examinés dialectiquement dans le Lysis. Dans le discours de Socrate et de Diotime, il est dit nettement