Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/192

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THÉÉTÈTE.

Comment ?

L’ÉTRANGER.

Le commerce de première main, où l’on vend ce qu’on a fabriqué soi-même ; le commerce de seconde main, où l’on vend les produits des autres.

THÉÉTÈTE.

Fort bien.

L’ÉTRANGER.

Maintenant, une moitié, ou peu s’en faut, du commerce de seconde main n’est-elle pas le débit qui se fait dans chaque ville, et qu’on appelle le commerce de détail ?

THÉÉTÈTE.

Oui.

L’ÉTRANGER.

Et le commerce qui va faire ses ventes et ses achats d’une ville à l’autre, ne s’appelle-t-il pas le négoce ?

THÉÉTÈTE.

Eh bien ?

L’ÉTRANGER.

Or, ne voyons-nous pas qu’une partie des négociants vend ou achète pour de l’argent ce qui sert à la nourriture et à l’usage du corps, et une autre partie ce qui sert à l’âme ?