Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/217

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où ces différentes connaissances se rapportent au même art, et que c’est précisément pour cela qu’il donne à celui qui les possède plusieurs noms au lieu d’un seul ?

THÉÉTÈTE.

Tu pourrais bien avoir raison.

L’ÉTRANGER.

Évitons donc, dans cette recherche, de tomber, par négligence, dans le même inconvénient. Reprenons d’abord l’un des noms que nous avons donnés au sophiste ; il en est un qui me paraît surtout très propre à le caractériser.

THÉÉTÈTE.

Lequel ?

L’ÉTRANGER.

Nous avons dit qu’il est disputeur ?

THÉÉTÈTE.

Oui.

L’ÉTRANGER.

Mais n’est-ce pas lui aussi qui enseigne aux autres à le devenir ?

THÉÉTÈTE.

Assurément.

L’ÉTRANGER.

Eh bien! voyons sur quoi nos gens se font fort d’apprendre aux autres à discuter. Procédons régulièrement à cet examen de cette manière-ci : est-ce sur les choses divines, invisibles qu’elles