Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/411

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été l’objet de nos recherches, est maintenant entièrement en évidence. Car lorsque la partie de l’art de préparer les laines, qui consiste à réunir, a produit un tissu par l’entrelacement perpendiculaire de la trame et de la chaîne, nous nommons ce tissu un vêtement de laine, et l’art qui l’a fabriqué la tisseranderie.

LE J. SOCRATE.

Très vrai encore.

L'ÉTRANGER.

A la bonne heure ; mais pourquoi donc n’avons-nous pas répondu tout d’abord que l’art du tisserand est celui d’entrelacer la chaîne et la trame, au lieu de tourner en cercle en faisant tant de divisions inutiles ?

LE J. SOCRATE.

Pour moi, ô étranger, rien de ce qui a été dit ne m’a paru inutile.

L'ÉTRANGER.

Je ne m’en étonne pas ; mais peut-être, mon cher, qu’une autre fois tu en jugeras autrement, et il se pourrait bien que par la suite ce mal te revînt plus d’une fois ; cela n’aurait rien d’étonnant non plus ; écoute donc un raisonnement qui s’applique à tous les cas de ce genre.

LE J. SOCRATE.

Dis.