d’un cercle de montagnes qui s’étendaient jusqu’à la mer ; sa surface était unie et régulière, sa forme oblongue ; elle avait d’un côté trois mille stades, et, depuis le centre jusqu’à la mer, au-dessus de deux mille. Toute cette partie de l’île était située au midi, et protégée contre le vent du nord. Les montagnes qui l’entouraient surpassaient, à ce que dit la renommée, en nombre, en grandeur et en beauté toutes celles qu’on peut voir aujourd’hui. Elles renfermaient un grand nombre de villages fort riches et fort peuplés. Elles étaient arrosées par des lacs et des rivières et couvertes de prairies qui fournissaient d’excellents pâturages aux animaux sauvages ou domestiques. Des forêts nombreuses et de toute espèce offraient à tous les arts des ressources variées pour toutes sortes d’ouvrages. Voilà ce que la nature et les soins prolongés d’un grand nombre de rois avaient fait de cette heureuse plaine. Elle avait la forme d’un carré long, et ses côtés étaient presque partout réguliers ; dans les endroits où la régularité n’était pas parfaite, on avait corrigé la nature en traçant le fossé qui entourait la plaine. Quant à la profondeur, à la largeur et à la longueur de ce fossé, ce qu’on en dit rend difficile à croire qu’un pareil travail, comparé aux autres travaux de ce genre, ait été fait de main d’homme. Je vous répéterai ce-
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