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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/89

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SOCRATE.

D’abord, le premier dont nous avons parlé est complètement dans ce sens.

HERMOGÈNE.

Lequel ?

SOCRATE.

La sagesse, φρόνησις. C’ est l’intelligence de la mobilité des choses et de leur flux continuel, φορᾶς καὶ ῥοῦ νόησις. Peut-être aussi faut-il entendre par ce mot ce qui aide au mouvement, φορᾶς ὄνησις. De toute manière, il s’agit du mouvement. La connaissance, γνώμη, sera, si tu veux, l’étude et la considération de la génération, γονῆς νώμησις ; car νωμᾷν c’est considérer, Si tu veux encore, l’intelligence, νόησις, sera le désir de nouveauté, νέου ἕσις, la nouveauté des êtres signifie ici qu’ils deviennent sans cesse ; et celui qui a fait le nom de νεόεσις a voulu désigner l’amour de l’âme pour la nouveauté ; car on ne disait pas autrefois νόησις : au lieu de l’η il y avait deux εε, ce qui faisait νεόεσις. La tempérance, σωφροσύνη, est la conservatrice de ce dont nous venons de parler, de la sagesse, σωτηρία, φρονήσεως. La science, ἐπιστήμη, exprime l’attachement d’une âme raisonnable à suivre les choses dans leur cours, sans les abandonner et sans les devancer en conséquence, il faut retrancher la lettre ε, et dire πιστήμη, fidèle. On peut dire pareille-