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NOTICE

βιαιότατον, d’après une citation d’Aelius Aristide (or. 45, II 68 Dind.). Les mss. donnent ἄγει βιαίων τὸ δικαιότατον, ce qui n’a pas de sens. J’écris ἄγειν δικαιοῖ τὸ βιαιότατον en m’appuyant sur le passage des Lois (715 a) où ce fragment est visé et qui est ainsi conçu : ἔφαμέν που… τὸν Πίνδαρον ἄγειν δικαιοῦντα τὸ βιαιότατον. Ce texte, remis en style direct, devient ou bien : Π. ἄγει δικαιῶν τὸ βιαιότατον, ce qui est absurde ; ou bien : Π. ἄγειν δικαιοῖ τὸ βιαιότατον, ce qui est notre correction même et présente un sens excellent. Je considère donc comme hors de doute que tel est réellement le texte que lisait Platon dans son exemplaire de Pindare.