Page:Platon - Œuvres complètes, Les Belles Lettres, tome V, 1.djvu/159

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NOTICE


Analyse de l’ouvrage.

L’Euthydème s’ouvre par une conversation entre Criton et Socrate (271 a-272 d). La veille, au Lycée, Criton s’est trouvé présent à un entretien de Socrate avec deux étrangers, mais la foule des auditeurs ne lui a pas permis d’entendre. Quels étaient ces deux inconnus ? Sur quoi a porté la discussion ? En réponse, Socrate indique à Criton tout ce qu’il sait lui-même d’Euthydème et de Dionysodore, puis il rapporte l’entretien.

Ce long récit (272 d-304 b) est la partie capitale de l’ouvrage. D’abord (272 d-275 c) Socrate raconte comment, se trouvant au Lycée, et sur le point de partir, il a été entouré par les deux sophistes suivis de leurs disciples, et par Clinias accompagné de ses adorateurs. Euthydème et Dionysodore se disent capables d’inculquer la vertu mieux et plus rapidement que tout autre. Émerveillé, mais encore incrédule, Socrate les invite à faire la preuve de ce savoir. Il leur désigne Clinias, à qui ses amis s’intéressent particulièrement : qu’ils lui persuadent d’aimer la science et de cultiver la vertu !

Un premier entretien d’Euthydème et Dionysodore avec Clinias (275 c-277 c) ne donne aucun résultat, sinon de réduire le jeune homme au silence par des raisonnements contradictoires. Socrate intervient alors. Il essaie de rassurer Clinias en lui expliquant qu’il ne s’agit là que d’une sorte de prélude à l’initiation. Et, se tournant vers les sophistes, il renouvelle sa demande. Mais il va, cette fois, leur indiquer lui-même comment il conçoit cette exhortation à la vertu (277 c-278 e).

C’est donc lui qui se substitue aux deux sophistes. Interro-