Autant, dis-je, il y a de formes de gouvernement de genre distinct, autant il y a, selon toute apparence, de formes d’âme.
Combien y en a-t-il ?
dIl y a, répondis-je, cinq formes de gouvernement, et cinq formes d’âme.
Nomme-les, dit-il.
Je dis, repris-je, que la forme de gouvernement que nous venons de tracer en est une, mais qu’on pourrait lui donner deux noms : quand l’un des gouvernants a autorité sur les autres, on appelle le gouvernement monarchie, et si l’autorité est partagée entre plusieurs, aristocratie.
C’est vrai, dit-il.
Je dis donc, repris-je, que ces deux formes n’en font qu’une ; car, qu’il y ait plusieurs chefs ou qu’il n’y en ait qu’un, eils ne changeront rien aux lois fondamentales de l’État, s’ils ont reçu l’éducation et l’instruction que nous avons décrites.
Il n’y a pas apparence, dit-il.