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Page:Platon - Œuvres complètes, Tome 2, trad Dacier et Grou, 1869.djvu/260

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LYSIS
ou
DE L’AMITIE




SOCRATE, HIPPOTHALÈS, CTÉSIPPE, MÉNEXÈNE, LYSIS


SOCRATE.

J’allais de l’Académie tout droit au Lycée par le chemin extérieur qui longe le mur, lorsque, arrivé près de la petite porte où se trouve la source du Panopus, je rencontrai Hippothalès, fils d’Hiéronyme, et Ctésippe du bourg de Poeanée[1], au milieu d’un groupe nombreux de jeunes gens. Hippothalès qui m’avait vu venir : « Où vas-tu, me dit-il, Socrate, et d’où viens-tu ? » — Je m’en vais tout droit, lui dis-je, de l’Académie au Lycée. — Viens avec nous, dit-il. Ne peux-tu pas te détourner ? La chose en vaut la peine pourtant. — Où donc, lui répondis-je, et avec qui veux-tu que j’aille ? — Ici, dit-il, en me montrant en face du mur un enclos dont la porte était ouverte. Nous sommes là bon nombre de beaux garçons à nous livrer aux exercices. —

  1. Patrie de Démosthène, d’après Plutarque.