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Page:Platon - Œuvres complètes, Tome 2, trad Dacier et Grou, 1869.djvu/293

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des démons avec les frères des deux jeunes gens, les appelèrent et leur crièrent de revenir à la maison, car il était déjà tard. D’abord, nous et ceux qui nous entouraient nous les renvoyâmes ; mais bientôt, s’embarrassant peu de nous, ils entrèrent en fureur et continuèrent d’appeler les enfants dans leur langage à demi barbare ; et comme ils nous semblaient avoir un peu bu à cause des fêtes, et tout à fait incapables de nous écouter, nous cédâmes enfin et rompîmes l’entretien.

Comme ils s’en allaient : « Lysis et Ménexène, leur dis-je, nous venons peut-être de nous rendre ridicules, vous et moi, qui suis déjà vieux ; car ceux qui nous quittent s’en vont dire que nous pensions bien être amis, car pour moi je me mets des vôtres, tandis que nous ne sommes pas encore capables de découvrir ce que c’est que l’ami. »


FIN DE LYSIS.