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Page:Platon - Œuvres complètes, tome 6, Dialogues dogmatiques II (trad. Dacier et Grou), 1869.djvu/119

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approuve aujourd’hui, bien qu’assez peu raisonnable ?

LE JEUNE

SOCRATE

Quoi ?

L’ÉTRANGER

Qu’aucun membre de l’État n’ose rien faire contre les lois ; que celui qui l’oserait soit puni de la mort et des derniers supplices. Cette règle est fort juste et fort belle, mise en seconde ligne, et quand on ne tient pas compte de la première, dont nous avons parlé d’abord. Expliquons donc de quelle façon s’établit cette règle que nous disons ne devoir venir qu’en seconde ligne ; n’est-ce pas ton avis ?

LE JEUNE

SOCRATE

Tout à fait.

L’ÉTRANGER

Revenons encore une fois à ces images auxquelles il faut toujours comparer les chefs et les rois.

LE JEUNE

SOCRATE

Quelles images ?

L’ÉTRANGER

L’habile pilote, et le médecin qui en vaut bien mille autres. Figurons-nous-les dans un cas particulier, et observons-les.

LE JEUNE

SOCRATE

Dans quel cas ?

L’ÉTRANGER

Voici. Nous croyons tous avoir à souffrir de leur part les plus terribles traitements. Celui d’entre nous qu’ils veulent conserver, ils le conservent ; celui qu’ils ont résolu de tourmenter, ils le tourm