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Page:Platon - Œuvres complètes, tome 6, Dialogues dogmatiques II (trad. Dacier et Grou), 1869.djvu/121

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de nos ancêtres ; et ces règles présideront à l’avenir à la navigation et au traitement des malades.

LE JEUNE

SOCRATE

Voilà une fiction parfaitement absurde.

L’ÉTRANGER

Chaque année, nous tirerons au sort des chefs parmi les riches ou parmi le peuple entier, et les chefs ainsi établis, réglant leur conduite sur les lois ainsi instituées, dirigeront les navires et soigneront les malades.

LE JEUNE

SOCRATE

Cela est encore plus difficile à admettre.

L’ÉTRANGER

Considère la suite. Lorsque ces magistrats auront atteint le terme de l’année, il nous faudra établir des tribunaux dont les juges seront choisis parmi les riches, ou tirés au sort parmi le peuple entier, et faire comparaître les magistrats à l’effet de rendre compte de leur conduite. Quiconque le voudra pourra les accuser de n’avoir pas pendant l’année dirigé les navires suivant les lois écrites ou suivant les antiques coutumes des ancêtres. De même pour ceux qui traitent les malades. Et pour ceux qui seront condamnés, les mêmes juges décideront quelle peine ils devront subir, ou quelle amende payer.

LE JEUNE

SOCRATE

Celui qui aurait de son plein gré exercé une telle magistrature serait très justement puni, quelque peine et quelque amende qu’on lui infligeât.