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Page:Platon - Œuvres complètes, tome 6, Dialogues dogmatiques II (trad. Dacier et Grou), 1869.djvu/133

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précieuses et de la même famille. Telles sont la science militaire, la jurisprudence, et cet art de la parole qui fait cause commune avec la royauté, persuadant la justice, et concourant avec elle à administrer les affaires dans les États. Ce n’est qu’après avoir, de façon ou d’autre, mis à part ces choses qu’il deviendra facile de voir celui que nous cherchons tel qu’il est en lui-même et dans sa pure essence.

LE JEUNE

SOCRATE

Sans nul doute, voilà bien ce qu’il nous faut essayer de faire.

L’ÉTRANGER

C’est en nous mettant à l’œuvre que nous réussirons à le concevoir clairement. Adressons-nous dans ce but à la musique. Dis-moi...

LE JEUNE

SOCRATE

Quoi ?

L’ÉTRANGER

La musique s’apprend, n’est-ce pas ; et, en général, toutes les sciences qui réclament l’usage des mains ?

LE JEUNE

SOCRATE

Sans doute.

L’ÉTRANGER

Mais quoi ? ce qui nous apprend s’il faut ou non étudier telle ou telle de ces sciences, dirons-nous que c’est aussi une science, et qui s’y rapporte, ou ne le dirons-nous pas ?

LE JEUNE

SOCRATE

Nous le dirons.

{{Personnage|L’ÉTRAN