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Page:Platon - Œuvres complètes, tome 6, Dialogues dogmatiques II (trad. Dacier et Grou), 1869.djvu/149

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L’ÉTRANGER|c}}

Et qu’il n’y a que les hommes qui apportent en naissant des instincts généreux, et dont l’éducation est conforme à la nature, qui peuvent être ainsi formés par les lois ; et c’est là le remède que produisent l’art et la science, et c’est là le lien divin qui, comme nous l’avons dit, accorde entre elles les parties dissemblables et contraires de la vertu.

LE JEUNE

SOCRATE

C’est on ne peut plus vrai.

L’ÉTRANGER

Pour les autres liens, ceux qui sont humains, quand le lien divin est établi, il n’est guère difficile ni de les concevoir, ni, après les avoir conçus, de les former.

LE JEUNE

SOCRATE

Comment, et quels liens ?

L’ÉTRANGER

L’union des sexes, la procréation des enfants, les établissements et les mariages. Car, hommes et femmes, la plupart ne sont pas convenablement alliés au point de vue de la génération des enfants.

LE JEUNE

SOCRATE

Que veux-tu dire ?

L’ÉTRANGER

La poursuite de l’argent et du pouvoir en de pareilles affaires mérite-t-elle seulement qu’on prenne la peine de la blâmer ?

LE JEUNE

SOCRATE

Non.

{{Personnage|L’ÉTRANGE