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Page:Platon - Œuvres complètes, tome 6, Dialogues dogmatiques II (trad. Dacier et Grou), 1869.djvu/54

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disions tout à l’heure, et c’est la seule hypothèse qui nous reste, tantôt il est dirigé par une puissance divine, supérieure à sa nature, et il recouvre une vie nouvelle, et il reçoit du suprême artisan une nouvelle immortalité ; tantôt, cessant d’être conduit, il se meut de lui-même, et il est ainsi abandonné pendant tout le temps nécessaire pour accomplir des milliers de révolutions rétrogrades, car son immense étendue, dans un équilibre parfait, tourne sur un point d’appui très étroit.

LE JEUNE

SOCRATE

Tout ce que tu viens de dire là paraît fort vraisemblable.

L’ÉTRANGER

Poursuivons donc, en considérant, parmi les faits qui viennent d’être cités, l’événement que nous avons dit être la cause de tous les prodiges. C’est bien celui-ci.

LE JEUNE

SOCRATE

Lequel ?

L’ÉTRANGER

Le mouvement du monde qui tantôt décrit un cercle dans le sens actuel, et tantôt dans le sens contraire.

LE JEUNE

SOCRATE

Comment cela ?

L’ÉTRANGER

Il faut croire que ce changement est de toutes les révolutions célestes la plus grande et la plus complète.

LE JEUNE {{Personnage|SO