9a'’ Assurément.
Or c’est, dis‑tu, par la présence du mal que les méchants sont méchants. Maintiens‑tu ton affirmation ?
Oui.
En conséquence ceux qui sont dans la joie sont bons, et ceux qui sont dans le chagrin, mauvais ?
Certainement.
Et ils le sont davantage, si ces sentiments sont plus vifs ; moins, s’ils sont plus faibles ; également, s’ils sont égaux ?
Oui.
Or tu dis que la joie et la douleur sont à peu près égales chez les sages et les insensés, chez les lâches et les braves, ou même plus vives chez les lâches ?
Oui.
Maintenant résume de concert avec moi ce qui résulte de ces aveux ; car il est beau, dit‑on, de répéter et de considérer deux ou trois fois les belles choses. Nous disons donc que le sage et le brave sont bons, n’est‑ce pas ?
Oui.
Et mauvais, l’insensé et le lâche ?
Sans doute.
Et d’autre part que celui qui ressent de la joie est bon ?
Oui.
Et mauvais celui qui ressent de la douleur ?
Nécessairement.
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