ER|c}}
C’est que la loi ne pourra jamais embrasser exactement ce qui est le meilleur et le plus juste pour tout le monde à la fois, pour y conformer ses prescriptions : car les différences qui sont entre les individus et entre les actions et le fait qu’aucune chose humaine, pour ainsi dire, ne reste jamais en repos interdisent à toute science, quelle qu’elle soit, de promulguer en aucune matière une règle simple qui s’applique à tout et à tous les temps. Accordons-nous cela ?
Comment s’y refuser ?
Et cependant, nous le voyons, c’est à cette uniformité même que tend la loi, comme un homme buté et ignorant, qui ne permet à personne de rien faire contre son ordre, ni même de lui poser une question, lors même qu’il viendrait à quelqu’un une idée nouvelle, préférable à ce qu’il a prescrit lui-même.
C’est vrai : la loi agit réellement à l’égard de chacun de nous comme tu viens de le dire.
Il est donc impossible que ce qui est toujours simple s’adapte exactement à ce qui ne l’est jamais.
J’en ai peur.
XXXIV. — Alors, pourquoi donc est-il nécessaire de légiférer, si la loi n’est pas ce qu’il y a de plus juste ? Il faut que nous en découvrions la raison.
Certainement.
N’y a-t-il pas chez vous, comme dans d’autres Etats, des réunions d’hommes qui s’exercent soit à la course, soit à quelque autre jeu, en vue d’un certain concours ?
Si, et même beaucoup.
{{Personnage|